Ce que Jérémie dit dans ce passage est aussi utile pour nous dans les jours où nous souffrons. Quand la vie est dure, difficile, et que l’angoisse et la crainte nous assaillent. Cela concerne beaucoup d’entre nous.
L’expérience de Jérémie nous apprend deux choses importantes :
1.Se souvenir de l’affliction
Jérémie est quelqu’un qui a souffert, pour lui-même et pour son peuple. Il dit « ma force est perdue, Je n’ai plus d’espérance en l’Eternel ! Quand je pense à ma détresse et à ma misère, à l’absinthe et au poison ; Quand mon âme s’en souvient, Elle est abattue au dedans de moi ». (Lamentations 3 :18-20)
Quand on pense à une situation épouvantable, elle vous apporte son lot d’amertume et de désespoir. Jérémie passait ses journées à pleurer, à se lamenter, à s’apitoyer. Son âme était torturée par l’angoisse et la misère. Tout autour de lui n’était que misère, maladie, désespoir. L’espoir d’un jour meilleur s’était volatilisé. De même, aujourd’hui, certains d’entre nous passent par une vallée d’angoisses, de tourments et d’inquiétudes qui leur enlèvent la joie de venir à l’église et même d’appartenir à Dieu. Les gens travaillent et ne sont pas payés, ceux qui touchent un salaire, c’est une misère. Certains ne savent plus payer la scolarisation de leurs enfants. D’autres n’ont plus de toit.
On peut voir que plusieurs personnes ont des charges de familles nombreuses, simplement pour aider à soulager les autres.
Ces situations provoquent des maladies psychosomatiques. On perd le sommeil et ça finit parfois par l’AVC ou carrément le décès.
Jérémie dit « quand je pense à ma détresse et à ma misère, quand mon âme s’en souvient elle est abattue au-dedans de moi ».
Le moyen le plus sûr d’écourter ta vie, c’est de penser au mal qu’on t’a fait et aux mauvaises choses de la vie.
Le cas du prophète Elie (1 Rois 19 :1-7)
Elie avait tué les prophètes de Baal, et Jézabel avait menacé de lui rendre la pareille. Saisissant la menace, le prophète s’est résolu de fuir dans le désert pour mettre sa vie à l’abri.
Il y a l’abattement, le découragement quand on pense à ces choses qui nous déstabilisent. Cependant, nous disons qu’il ne faut pas regarder à ce qui ne va pas.
Qu’est-ce qui a réconforté Elie ? Le gâteau et l’eau. L’ange l’a réveillé et lui a dit « mange et bois ». Le gâteau et l’eau sont l’image de la parole de Dieu. C’est ce qui nous donne la force d’aller de l’avant. Elie a pu monter à Horeb en marchant 40 jours et 40 nuits.
Le cas de Pierre et les apôtres
Pierre et les autres apôtres étaient dans la barque quand ils ont vu un homme marchant sur l’eau. Tous ont crié : « fantôme ! » Mais Jésus leur a dit : « c’est moi, n’ayez pas peur ». Une autre façon de leur dire : « J’ai le pouvoir de marcher sur vos difficultés ». Et ensuite, il dit à Pierre « viens ». Pierre, prenant Jésus au mot est sorti de la barque et a aussi marché sur l’eau.
Si tu entends la voix de Jésus, même si les autres t’empêchent, va de l’avant.
Certainement que les autres apôtres ont voulu dissuader Pierre de suivre Jésus sur l’eau. Mais Pierre a marché sur l’eau. On peut imaginer la discussion entre les apôtres dans la barque une fois que Pierre a marché sur les eaux.
Ceux qui t’empêchent de prendre des risques avec Dieu sont les mêmes qui vont glorifier Dieu quand ils auront vu ses miracles dans ta vie.
Pierre a marché sur les eaux, mais après regardant aux vagues, il a commencé à s’enfoncer.
Il ne faut pas regarder la misère, l’absinthe et le poison, mais plutôt le chef et le consommateur de la foi, Jésus-Christ.
Aujourd’hui, beaucoup de gens sont découragés par la maladie et la misère ou le temps que prennent les promesses de Dieu pour s’accomplir.
Sara avait ri lorsque l’ange lui a communiqué la promesse de la naissance d’un enfant (Genèse 18 :11-12). Elle avait attendu 25 ans depuis la promesse.
Regarder à la misère et à la détresse provoque le doute, l’érosion de la foi.
2.La renaissance de l’espoir (Lamentations 3 : 21-23)
« Voici ce que je veux repasser en mon cœur, Ce qui me donnera de l’espérance.
Les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ;
Elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande !
L’Eternel est mon espérance, je vais espérer en lui.
Bien que profondément abattu, pour oublier l’affliction, Jérémie détourne ses yeux de lui-même, de sa condition et des circonstances contraires à sa foi pour les fixer sur le Seigneur. Avant, il s’apitoyait sur sa situation ; Maintenant, il prend la résolution de fixer ses yeux sur celui qui est le chef et le consommateur de sa foi.
L’espoir renaît lorsqu’on se rappelle que les bontés de l’Eternel
Dieu pourvoit au besoin de son peuple jour après jour. Tous les jours ne se ressemblent pas. Si aujourd’hui tu n’as pas mangé, rien ne dit que demain tu ne mangeras pas. Les bontés de l’Eternel se renouvellent chaque matin.
L’homme malade qui avait passé 38 ans devant la piscine de Bethesda (Jean 5) avait un handicap. Il n’avait personne pour le jeter dans la piscine quand l’ange descendait pour secouer l’eau. Il avait désespéré totalement. Mais un jour, un personnage autrement plus puissant que l’ange s’est présenté, il n’est pas venu secouer l’eau, mais renouveler ses bontés à quelqu’un qui était abattu. C’est une nouvelle histoire qui commençait pour lui.
Chacun est appelé à avoir une histoire, sa propre histoire, avec le Seigneur.
Le fou de Gadara, abandonné par tous et que personne ne pouvait approcher parce qu’il était violent a expérimenté les bontés de l’Eternel, un jour que Jésus passait par là. L’homme était devenu un grand évangéliste.
Si tu as une histoire avec Jésus, tu vas témoigner. Tu ne seras plus le même.
L’espoir renaît lorsqu’on se souvient de la parole de Dieu, de ses promesses
Où est la place de la parole de Dieu dans ta situation ?
Pour entretenir la foi, écoute une ancienne prédication, lis la parole, tu vas trouver quelque chose pour te réconforter.
David dit « quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi ». Dans la vallée de l’inquiétude, Dieu est là. Il dit « si tu travers les eaux, je serai avec toi, et les fleuves ne te submergeront point » (Esaïe 43 :2).
Il y a plein de promesses de Dieu dans sa parole.
L’espoir renaît lorsqu’on se souvient des hauts faits de Dieu
Le cas d’Elie avec Elisée. Elie devant être enlevé dit à Elisée de rester en deçà du Jourdain, mais ce dernier était persévérant n’a pas voulu. Lorsqu’ils arrivent au Carmel, Elie est enlevé au ciel dans un tourbillon de feu, Elisée ramasse son manteau. Sur son chemin de retour, il frappe les eaux du Jourdain, comme l’avait fait Elie, pour traverser à son tour. Les fils des prophètes le regardaient pour voir ce qu’il allait faire alors que son maître lui avait été enlevé. Il dit : où est l’Eternel, le Dieu d’Elie ? Il s’était souvenu des exploits de Dieu avec Elie dont il avait été témoin.
Le cas de David et Goliath
Tout le monde tremblait devant Goliath qui défiait tous les matins les Israélites. Mais David a mis fin à sa parade en lui donnant la mort.
Il dit à Saül : l’Eternel qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours me délivrera de ce Philistin.
C’est vrai que nous passons par des situations difficiles dans nos familles, mais Dieu fait toujours quelque chose pour nous. Tourne-toi vers Dieu, détourne-toi de toi-même. Attache-toi à lui.
Jérémie nous présente deux options lorsque nous sommes assaillis par des situations difficiles. La première est de nous souvenir de ces maux. La seconde, la meilleure est de détourner nos yeux de nous-mêmes pour les fixer sur le Seigneur. Cet espoir va engendrer beaucoup de choses pour nous permettre d’avancer et de vivre l’intervention libératrice de Dieu.