“Avance encore…”, c’est la vision de cette année pour notre assemblée. Cette expression signifie: progresse, va de l’avant, prospère, excelle encore… parce que tout ce que nous avons vu jusqu’ici n’est pas tout. Il y a des choses bien plus grandes devant nous. Il n’y a pas de raison de faiblir, d’abandonner, ou de croire qu’on est déjà arrivé et que tout est fini. Il y a encore des choses à vivre.
Le passage de référence extrait de 1 Corinthiens présente quelques domaines dans lesquels l’homme se trouve dans un état de satisfaction quand il les réalise. Ces domaines sont aussi bien spirituels que personnels. Sur le plan spirituel, une de ces notions est purement chrétienne: « parler les langues des anges »… Cette année, voudrions vivre davantage la diversité des langues ou l’interprétation des langues, mais aussi prophétiser. Oui, c’est bien, mais l’apôtre nous dit : ces choses là doivent être fondées sur quelque chose de bien plus important: la charité. En fait, ce mot est aussi traduit par l’amour qui en est synonyme. Et c’est l’amour agape, du grec agapao. Le même amour que Dieu manifeste envers nous, ou encore l’amour pour le prochain dont Jésus parle. C’est un amour désintéressé, qui n’attend rien en retour.
C’est bien d’avoir des charismes spirituels, mais sans amour, c’est inutile.
Le deuxième domaine est celui de la connaissance. Combien de gens sont dans la joie d’avoir la connaissance. Mais Paul dit que cette connaissance sans amour ne sert à rien. Le Seigneur n’y regarde même pas.
Le troisième domaine évoqué est distribuer tous ses biens aux pauvres ou la générosité. On a souvent tendance à être satisfait quand on fait du bien à quelqu’un. Aider les gens qui souffrent apporte une certaine satisfaction au bienfaiteur, mais sans amour, cela ne compte pas devant Dieu, nous dit Paul. D’ailleurs, ce genre de choses sont l’apanage des religieux. Même le christianisme d’aujourd’hui est en train de changer pour s’appuyer sur des rites, des pratiques, des cérémonies, …
Le Seigneur veut nous voir avancer dans ces domaines. Il nous appelle à avancer dans toutes ces choses, mais avec l’amour.
Nous parlons de ces choses parce que nous sommes encore au début de l’année, le moment où l’on prend des résolutions, histoire de s’ajuster. Il est bien de prophétiser, mais si les motifs sont charnels cela ne servira à rien. Jésus dit qu’au jour de la fin d’aucuns diront « n’avons-nous pas prophétisé et chassé les démons en ton nom, mais je leur dirai: retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité ». Les ouvriers de l’iniquité sont ceux qui opèrent motivés par la satisfaction de la chair.
Partant de ce passage de la lettre aux Corinthiens, nous voulons dire :
1. Avance encore dans la recherche et l’exercice spirituels, … avec amour
Ce chapitre 13 de l’épître aux Corinthiens se trouve dans le contexte où l’apôtre Paul s’adresse à l’Eglise et décrit les dons spirituels auxquels le chrétien doit aspirer (dès le douzième chapitre). Après avoir égalé les dons spirituels et leur exercice dans l’assemblée, il conclut par montrer la voie par excellence de vivre ces dons: l’amour.
Le seigneur veut que tout ce qu’on fait pour lui, les dons spirituels, connaissance, …, soit fondé sur l’amour parce que la vie chrétienne est une vie spirituelle et ces dons sont importants.
L’apôtre Paul recommande d’aspirer aux dons de l’esprit, mais de surtout chercher l’amour. C’est la marque de la nouvelle naissance. Cette nouvelle naissance est une naissance spirituelle. Les religieux ne comprennent pas cela à l’instar du docteur de la loi, Nicodème qui ne voyait comment, déjà vieux, il allait retourner dans le ventre de sa mère pour naître de nouveau.
Chercher les choses de l’Esprit, les dons spirituels (Romains 8:5; 2 Thessaloniciens 11:3)
Avancer dans la recherche et la manifestation, c’est aussi suivre le modèle: Jésus qui était 100% Dieu et 100% homme. Il a opéré, pas pour être connu (il refusait parfois que l’on fasse témoignage de sa seigneurie). Et son action était souvent mu par la compassion (l’amour).
2. Avance encore dans la connaissance… avec amour
Nous devons savoir que Dieu n’aime pas l’ignorance. (Osée 4:6). Il est bon et même recommandé de rechercher la connaissance parce qu’elle est importante.
Dans la religion, il n’y a pas l’amour. Seul Christ (le christianisme n’en est pas une) est porteur d’amour. 2 Pierre 1:5 recommande de joindre à la foi la connaissance (la science). Nous ne cherchons pas cette connaissance pas pour nous enorgueillir parce que la connaissance enfle, mais la charité (l’amour) édifie (1 Corinthiens 8:1). Nous ne connaissons d’ailleurs qu’en partie. Seul le Seigneur connaît tout.
La vie chrétienne est une histoire d’amour. Il ne s’agit pas d’une histoire des interdits, de censure, mais parce que j’aime Jésus je ne veux pas lui faire du mal. C’est ainsi que l’on adore.
La femme pécheresse a versé le parfum aux pieds de Jésus et a répandu son âme en amour devant lui.
Après la résurrection, Jésus dit à Pierre « m’aimes-tu?; pais mes brebis ». Non pas Pierre que connaît tout, mais Jésus souligne le critère pour paître les brebis, c’est l’amour parce que celui qui aime est prêt à tout. Et c’est ainsi que l’on édifie son Eglise.
3. Avance dans la pratique de la générosité avec amour
Il s’agit d’une générosité désintéressée. Si on avait fait du bien l’année passée, excellons cette année encore dans cet exercice de la libéralité. S’il nous arrive de traiter les gens d’ingrats, c’est parce que nous attendons quelque chose (ne serait-ce que la reconnaissance ou la gratitude) en retour. Mais nous, n’arrêtons pas l’élan d’aider sans rien attendre en retour.
Le premier à être généreux, c’est Dieu. Il a tant aimé le monde, et ensuite il a donné son fils unique pour que quiconque croit en lui ne périsse point mais ait la vie éternelle.
Dès le commencement, dans le jardin quand Adam et Eve pèchent, il use d’amour et sacrifie une bête par amour pour cacher leur nudité. Il avance dans cet amour en proposant un plan de salut à cet homme pécheur.
La générosité de Dieu ne condamne pas le pécheur. La femme prise en flagrant délit d’adultère l’a expérimentée quand les religieux l’ont amenée auprès de Jésus. La loi l’avait condamnée à la mort par lapidation, mais l’amour de Jésus l’a sauvée.
Les religieux, lévites et sacrificateurs ont passé outre l’homme battu par des brigands, mais un Samaritain l’a pris en compassion et l’a sauvé. L’amour ne doit point faire acception de personnes, mais se déployer de manière désintéressée.
Point de décision
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