Une longue histoire que ce récit, mais une histoire merveilleuse qui donne une autre lumière au thème de notre séminaire, « applique-toi à rechercher Dieu ». En effet, Dieu se laisse trouver par ceux qui s’appliquent à le chercher car quiconque cherche trouve, selon qu’il est écrit que quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve et l’on ouvre à celui qui frappe » (Luc 11 :10).
La prière est une demande et une recherche. C’est comme quelqu’un qui frappe partout et s’attend à trouver une solution au problème qui le tracasse.
Dans ce récit, l’accent est placé sur Anne, femme d’Elkana, rivale de Peninna et stérile. L’attitude d’Anne va nous enseigner. Et quatre faits importants sont à souligner dans la foi de cette femme :
1.Chaque année Anne allait à Silo
Il fallait se déplacer pour aller au temple. Elle y allait avec son mari, sa rivale et les enfants de son mari. Ce n’était pas l’affaire d’une seule année. Il en était ainsi chaque fois qu’Anne allait dans la maison de l’Eternel (v7).
L’assiduité, la régularité
Anne était régulière au temple, Peninna aussi. Mais cette dernière y allait pour mortifier Anne. Aujourd’hui, il y a des gens qui viennent à l’Eglise comme Peninna, et d’autres comme Anne. Les uns viennent chercher solution à leurs problèmes devant Dieu, mais d’autres pour les mortifier.
Zacharie et Elisabeth avaient l’habitude de se rendre au temple. Ils avaient expérimenté la grâce de Dieu. Quand on est assidu aux réunions, on ne perd rien.
Anne allait chaque année, mais une année – cette année-là – était différente des autres années. On peut venir à l’église tous les jours, dimanche après dimanche, mais il y a un dimanche spécial réservé pour une visitation spéciale.
On peut se demander pourquoi Dieu n’avait pas agi directement dans le cas d’Anne dès lors que celle-ci avait prié. Il y a des gens qui disparaissent de l’Eglise une fois qu’ils sont bénis. C’est pourquoi Dieu retient la réponse, pour que nous soyons assidus et réguliers, être d’abord enseignés avant de recevoir la bénédiction.
L’assiduité traduit la persévérance. Jacob a été béni parce qu’il a persévéré dans sa lutte contre l’ange de l’Eternel. « Je ne te laisserai pas aller que tu ne m’aies béni », dit-il à l’ange qui lui était apparu. La femme syro-phénicienne vit sa fille guérie par Jésus parce qu’elle avait persévéré dans sa demande. « Ma fille est tourmentée par le démon », a-t-elle crié à Jésus.
Bartimée a été guéri grâce à sa persévérance. Il avait perdu la vue, mais pas la bouche et les oreilles.
Dieu travaille avec ce que nous avons. Combien de poissons et de pains avez-vous ? Ce sont les deux poissons et les cinq pains qu’il a utilisés pour donner à manger à la multitude.
Le contraire de la persévérance, c’est le découragement. Nous ne devons pas y céder. Jésus est vivant au siècle des siècles. Il a des solutions à tous les problèmes.
2.Les Peninna sont utiles
Avons-nous une Peninna dans notre vie ? Sachons qu’elle est utile. Elle nous rapproche de Dieu. Dans sa pensée, Peninna voulait qu’Anne maudisse le Seigneur qui l’allait rendue stérile, mais cela a au contraire stimulé Anne à s’accrocher et chercher Dieu.
Ne perdons pas du temps à nous lamenter. Peninna doit faire son travail. Que les gens nous critiquent. A nous de nous tourner vers Dieu.
Il ne faut pas regarder aux problèmes, mais plutôt aux promesses de Dieu.
Seul Dieu lui-même peut mieux comprendre nos luttes, nos problèmes, nos difficultés.
Anne souffrait, sa douleur était profonde. Le sacrificateur Eli qui l’observa pensa qu’elle était ivre. Mais elle-même savait qu’elle souffrait. On peut être incompris par le pasteur, mais ne regardons pas à celui-là, mais plutôt à Dieu.
Souvent lorsque les gens prient sérieusement, on pense qu’ils ont perdu le bon sens. C’était la même chose avec les disciples le jour de la pentecôte. Ils priaient parce qu’ils étaient préoccupés d’avoir perdu Jésus. Mais lorsque le Saint-Esprit est descendu sur eux, ils se sont mis à annoncer le royaume de Dieu. Les Juifs ont pensé qu’ils étaient ivres parce qu’ils parlaient des nouvelles langues.
Quand on est rempli du Saint-Esprit, on est parfois comme ivre.
« L’excès de ma douleur m’a fait parler jusqu’à présent », dit Anne au sacrificateur Eli. Que la douleur nous pousse à parler à Dieu plus qu’aux hommes. Anne allait au temple pour déverser le trop plein de son cœur devant Dieu.
3. Anne savait que le véritable secours viendrait de l’Eternel (v20)
Le nom de Samuel signifie « je l’ai demandé à l’Eternel ». On peut donner ce nom à quelque chose que l’on a reçu de sa part.
Elle savait que lorsqu’on demande à l’Eternel, il répond comme il est écrit dans Esaïe 45 : « je n’ai pas dit à la postérité de Jacob cherchez-moi en vain ».
Si Dieu nous demande de le chercher, c’est qu’il y a possibilité de le trouver. Les femmes sont allées de bon matin au sépulcre pour chercher Jésus. Le maître s’est montré à elles et elles sont rentrées dans la ville avec le message de la résurrection qui est le fondement de l’évangile.
Dans Jérémie 29 :12-13 « vous me chercherez et me trouverez si vous me cherchez de tout votre cœur ». Les dix lèpres étaient à la recherche de Jésus (Luc 17 :12-14). Ils l’ont vu et imploré pour qu’il les guérisse. Jésus leur a dit « allez vous montrer aux sacrificateurs ». Il aurait pu dire « soyez purs » pour qu’ils les soient aussitôt, mais il voulait d’abord éprouver leur obéissance. Comme ils ont obéi, ils ont constaté leur guérison alors qu’ils étaient en chemin.
La femme à la perte de sang, alors que Jésus était entouré par la foule, cherchait à le toucher. Elle s’est appliquée et a touché le pan de son vêtement. Elle a été guérie.
4. Anne connaissait la force de la prière secrète (v10)
Anne pria l’Eternel et versa des pleurs. Elle parlait dans son cœur et ne faisait que remuer les lèvres mais on n’entendait pas sa voix. (v13)
Anne était une communicatrice ardente qui savait communiquer au Seigneur. « Si tu me donnes un enfant mâle », promet-elle à l’Eternel dans sa prière.
Dieu aime les prières qui visent son intérêt, qui le glorifient. Anne était différente d’Ozias. Ce dernier avait le prophète Zacharie qui le guidait, mais Anne était seule.
Lorsque nous faisons des prières secrètes, Dieu nous répond sur la place publique. Avant de tuer Goliath, David avait tué le lion et l’ours dans le désert. Et donc en avançant vers Goliath, il pensait à l’entraînement qu’il avait fait dans le désert avec le lion et l’ours.
Jésus faisait la même chose. Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il allait prier dans le désert. (Marc 1 :37). Les miracles suivaient ces moments. Il n’avait pas besoin de prière puisqu’il était Dieu, mais il voulait nous enseigner.
Peut-être que nous aussi souffrons de quelque injustice ou d’une situation qui nous prodigue des mortifications. Les Peninna sont là comme les instruments que Dieu utilise pour nous amener à expérimenter sa gloire. Anne savait qu’il fallait viser l’intérêt de Dieu dans sa demande. Elle savait aussi que le véritable secours viendrait de l’Eternel. Ainsi, elle ne céda pas au découragement car elle connaissait la force de la prière secrète.