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La mort à soi-même : un impératif pour être un témoin efficace

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Le désir de Dieu est que nous puissions devenir des témoins efficaces. Il veut que nous puissions manifester sa gloire alors que nous sommes dans le monde. La Bible dit que le monde attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Le monde a besoin d’être sauvé. Lorsque nous voyons ce qui se passe dans le monde (les guerres, les catastrophes, …), il y a comme un cri que le monde lance : « Nous avons besoin de la solution ; nous voulons voir Jésus ».

Alors, Dieu passe par des témoins efficaces, par nous l’Eglise, pour sauver le monde et gagner le monde. Et ne peut être un témoin efficace que celui qui accepte de passer par la mort. Il n’y a pas de pentecôte sans la croix. Il n’y a pas de gloire sans la croix. On ne peut pas désirer expérimenter la puissance de Dieu, devenir un témoin efficace, si l’on refuse de passer par la mort. Il y a une chose que nous devons nous fixer : La pensée de Dieu est que nous puissions manifester la vie du Christ, la vie du Royaume [des cieux] ; Pour manifester la vie du Royaume, nous devons accepter de mourir.

La Bible parle de 4 sortes de mort :

1°) La mort physique (Ezéchiel 3 :18) : c’est lorsque l’esprit quitte le corps, que l’homme se sépare d’avec le corps.

2°) La mort spirituelle (Ephésiens 2) : c’est la séparation d’avec Dieu. Tous ceux qui n’ont pas Dieu sont morts spirituellement. Il y a beaucoup de morts qui marchent dans nos rues, qui travaillent avec nous. On peut rouler carrosse, vivre dans une belle villa, mais si on n’a pas Christ, on est mort. Nous aussi étions morts autrefois, mais gloire soit rendue à Dieu à cause de l’œuvre de la croix. Nous avons ratifié l’accord avec Dieu grâce à l’œuvre du Christ à la croix et sommes devenus vivants. Nous ne devrions pas être impressionnés par les possessions matérielles que nous pouvons voir, parce que quelqu’un peut avoir tous les biens du monde, mais sans Christ il est mort.

3°) La mort éternelle ou la seconde mort. La séparation éternelle d’avec Dieu. Les gens qui meurent sans Christ sont éternellement séparés de Dieu. Il n’y a pas une messe de requiem qui puisse arranger leur situation.

4°) La mort à soi-même : c’est celle qui nous concerne à travers cette prédication. Si dans le naturel, la vie commence par la naissance, dans le Royaume, la vie comme par la mort et la mort à soi-même. On ne peut pas naître de nouveau si on ne meurt pas par rapport au péché. On ne peut pas devenir chrétien si l’on n’a pas crucifié la chair.

Il faut accepter de mourir si l’on veut que Dieu fasse de nous des témoins efficaces. La vie de tout enfant de Dieu commence par la mort à soi-même. On ne peut pas manifester la vie de Christ si on ne meurt pas par rapport à soi-même. Trop souvent, Christ n’est pas vu, n’est pas manifesté, parce que l’on refuse de mourir.

En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. (Jean 12 :24)

Le degré de la productivité du grain de blé dépend du degré de sa mort. Plus le grain accepte de mourir, plus il sera productif. Aujourd’hui, dans l’Eglise, nous ne sommes pas productifs parce que nous refusons de mourir. La qualité de ta production dépend de la qualité de ta mort. Le problème est que dans l’Eglise d’aujourd’hui les gens s’évanouissent au lieu de mourir. Or, Dieu n’entend pas que nous puissions nous évanouir. Il veut plutôt que nous puissions accepter de mourir. La version Parole vivante reprend le même texte en ces termes : « vraiment, je vous l’assure : si le grain de blé que l’on jeté en terre ne passe par la mort, il reste ce qu’il est ».

Beaucoup de grains restent ce qu’ils sont parce qu’ils refusent de passer par la mort. On a passé 5, voire 10 ans dans l’Eglise, mais on ne produit rien. On reste le même parce qu’on refuse de mourir. Qu’y a-t-il de changé dans votre vie depuis que vous êtes dans l’Eglise ? quelles sont les choses que vous avez abandonnées, les choses que vous avez mises à mort ? Pour aller à l’université, le niveau minimum exigé est celui du baccalauréat. Au bout d’un terme fixé, l’on devient soit licencié (3 ans dans le système LMD), ou gradué dans l’ancien système ; deux ans plus tard, on décroche un master. Il y a une progression qui s’évolue par l’accumulation des informations reçues. Comment peut-on évaluer la progression de celui qui a passé 5 ans dans l’Eglise ? Certaines personnes sont dans l’Eglise depuis des années, mais ne manifestent aucun progrès. Pourtant, Dieu veut que tu mettes à mort ta nature charnelle afin que sa gloire se manifeste.

Jésus ne pouvait pas nous sauver s’il n’avait pas accepté de mourir. C’est un grain qui a accepté de tomber en terre afin de produire d’autres grains comme lui. Il n’y a pas de production sans la mort. Une seule orange qui tient dans une main peut devenir une plantation d’orangers seulement si elle accepte d’être pressée, de mourir, d’être enterrée, afin de produire d’autres plantes qui vont constituer des forêts d’autres orangers. Ainsi fonctionne la vie du chrétien.

Jésus était le fils unique de Dieu, le grain unique. Cependant, par sa mort, il est devenu le grand-frère de plusieurs autres frères, des nations entières. Nous devons être comme Jésus (Philippiens 2 :5-8). Dans les rues de Galilée, il était Dieu en personne. Comme un système informatique, il n’a pas voulu mettre en activité d’autres applications, mais il a accepté de donner sa vie lui-même pour nous sauver.

Il a désactivé sa fonction d’omniprésence. Il s’est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur, mais il a gardé la nature divine, en devenant semblable aux hommes. Il a paru comme un simple homme. Il voulait produire d’autres Jésus. Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la croix (Eph. 2 :8). Il avait le pouvoir, mais il s’est laissé faire. A Simon Pierre, il montre qu’il pouvait mobiliser une légion d’anges pour maîtriser ceux qui venait l’arrêter, mais ne voulait pas le faire.

L’influence de Dieu au travers de notre vie est proportionnelle au degré de notre propre mort. La manifestation de la gloire de Dieu dans l’Eglise dépend de la mort à soi-même.

Aujourd’hui, il n’y a pas la gloire à l’Eglise parce qu’il y a beaucoup de vivants. Il y a beaucoup d’évanouis. Les gens ne meurent pas. Il suffit de les titiller dans leur personnalité pour voir comment ils montent sur leurs grands chevaux. « Tu ne sais pas qui je suis », entend-on souvent. Mais on n’a pas besoin de savoir qui vous êtes, mais de voir Jésus !

Aux Corinthiens, l’apôtre Paul dit ; « Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. » (1 Corinthiens 2 :1-2)

Plus nous mourons par la chair, plus la gloire de Dieu sera manifestée, plus nous deviendrons des témoins efficaces.

Quand quelqu’un est mort, il ne réagit plus, n’a pas de revendication

Jésus dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Matthieu 16 :24)

A quoi avez-vous renoncé depuis que vous êtes devenu chrétien ? Lorsqu’on renonce à quelque chose, on abandonne la chose.

Il y a trois choses : Renoncer à soi-même, se charger de sa croix, et suivre Jésus.

Mais souvent, on renonce, mais on ne se charge pas de la croix, on la dépose. Et on veut suivre Jésus. Ça ne fonctionne pas ainsi. La version Parole vivante rend ce verset comme suit : « qu’il renonce à tous ses droits sur lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il marche sur les traces de mes pas. » Lorsqu’on suit Jésus, on n’a plus le droit de se conduire comme on veut ou de faire ce qu’on veut.

Jésus est arrivé dans la maison de Zachée. Il ne dit rien. Zachée lui-même se lève et déclare qu’il donnerait la moitié de ses biens aux pauvres et donnerait le double de tout ce qu’il avait pris de manière malhonnête à autrui.

La repentance implique la restitution.

Voilà la mort ! On accepte de renoncer à certains avantages indus, on accepte de laisser le bénéfice du péché, peu importe ce que les gens pourraient dire ou penser de soi. Le plus important étant d’être en conformité avec Dieu, de mettre à mort la nature adamique, qui ne glorifie pas Dieu.

L’évangile, c’est le message de la croix. Il y a un évangile dangereux qui a tendance à présenter le message sans la croix. On promet des bénédictions matérielles, sans la croix. C’est de la contrefaçon.

Nous devons ramener la croix, le sacrifice de l’agneau au centre de l’Evangile.

Un jour, Abraham était en train d’aller offrir Isaac à la montagne. Isaac a vu le bois, le feu, mais il a demandé « où est l’agneau ? ». C’est parce qu’il a compris que ce qui fait la valeur du sacrifice ce n’est pas le feu ou le bois, mais bien de l’agneau. Aujourd’hui, l’Eglise ressemble à cela : il y a le feu, il y a le bois, mais il n’y a pas l’agneau. Il faut prêcher l’agneau, il faut chanter l’agneau. Les gens ne seront pas sauvés par le bois, pas par le feu, mais par l’agneau.

Il y a des prédications qui promettent que quand on croit en Dieu, on ne va pus souffrir. C’est faux ! Dieu n’a pas promis cela. Parfois, la souffrance va croître. Ce que Dieu a dit est qu’il sera avec nous dans la souffrance.

« Celui ne se charge pas de sa croix n’est pas digne de moi », dit Jésus. (Matthieu 10:38)

La mort à soi-même est volontaire. Dieu ne nous l’impose pas.

Il n’y a pas de confusion entre la mort à soi et le brisement. La mort à soi-même est l’initiative personnelle du chrétien de mettre à mort sa nature charnelle. Mais Dieu fait recours au brisement lorsque la parole de ne vous a pas transformé, lorsque vous n’avez pas accepté de mourir. Il va vous faire passer par le brisement avec pour finalité d’atteindre la mort à soi-même. N’attendez pas que Dieu vous brise pour mourir.

Dieu dit à Noé : fais-toi une arche. Le mot arche en hébreu est traduit par tebah qui signifie caisse, c’est-à-dire cercueil. Dans l’arche, Noé était déjà dans le cercueil. Lui-même est entré dans l’arche (tebah) avec sa famille. Ainsi le déluge ne pouvait pas le tuer, parce que la mort ne peut pas tuer quelqu’un deux fois. La mort a tout emporté sauf l’arche. L’arche était le produit de la grâce. On dit « Noé trouva grâce aux yeux de Dieu ». Il n’y a pas de salut sans la grâce.

Si votre vie est produit de la grâce, ce qui emporte tout le monde ne vous emportera pas.

Voyez-vous, la mort à soi-même est volontaire. Dieu nous la propose, mais ne nous l’impose pas. Il nous appartient de porter la croix ou de la déposer. Dieu veut que nous portions notre croix afin de mettre à mort notre nature adamique qui ne se soumet pas à Dieu, et qui ne peut servir ses desseins. Notre nature adamique est là pour produire au travers de nous les œuvres de la chair qui bien sûr ne glorifient pas Dieu.

Galates 5 :19-21 « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. »

Les œuvres de la chair sont un instrument puissant pour la construction du royaume de Satan. Elles sont un signe que le royaume du diable est présent. Le royaume du diable se construit par les œuvres de la chair. Celles-ci étouffent la libération du Royaume de Dieu, la libération de l’onction de Dieu et de la vie de Dieu est étouffée par les œuvres de la chair.

Aujourd’hui à l’église on voit le feu, on voit le bois, mais l’on ne sait pas voir l’agneau. La question qu’Isaac a posé à son père Abraham, mérite d’être posée à l’église d’aujourd’hui. « Papa voici le bois, voici le feu, où est l’agneau ? »

Le monde ne sera pas sauvé parce qu’il y a le feu ou le bois, mais parce qu’il y a l’agneau.

Jean 12 :20-21 « 20 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21 s’adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance : Seigneur, nous voudrions voir Jésus.

L’église ressemble aujourd’hui à l’église de Laodicée, qui avait chassé son propriétaire hors de son église.

Le monde veut voir Jésus.

Apocalypse 3 :20 « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. »

 Ainsi Dieu propose la mort à soi-même. La manifestation du règne de Dieu dans nos réunions et dans nos vies est liée à notre degré de mort.

Mais une précision mérite d’être apportée. Nous ne devons pas confondre le brisement avec la mort à soi-même. Le brisement est un acte d’initiative divine qui a pour but la mort à soi-même, c.à.d. la crucifixion de la chair. Dieu y recourt souvent dans la mesure où la prière, la parole et notre volonté propre n’ont pas su mettre à mort notre nature adamique. La mort à soi-même elle, est un acte d’initiative humaine c.à.d. volontaire. Alors que le brisement lui, n’est pas volontaire.

Le principe de la mort à soi-même consiste à renoncer ou à se priver de tout ce qui peut nourrir notre nature charnelle ou nos appétits intérieurs.

La mort à soi-même est un coup d’Etat personnel. La chair est détrônée, elle est humiliée par la gloire de Dieu.

Colossiens 3 :5 dit : « Livrez donc à la mort — et maintenez-y — les aspirations qui, dans votre vie, appartiennent à la terre : l’immoralité, les pensées impures, les passions incontrôlées, les désirs inavouables et cet attachement aux biens qui est une forme d’idolâtrie. » (PVV)

Faire mourir vient du verbe grec « NECROO », qui a donné le verbe français, « NECROSER », c’est un terme médical qui veut dire priver un organe de sa substance vitale jusqu’au dépérissement (la mort). Nous devons priver à notre chair sa substance jusqu’à ce que dans ce domaine (de la chair) nous serons comme mort, c.à.d. sans réaction. Ceci demande comme on peut le constater, notre volonté personnelle.

Nous ne pouvons être utiles pour le Royaume si nous vivons par la chair. Notre chair nous pousse à vivre pour nous-mêmes, alors que Dieu veut qu’on vive pour lui. La chair est dans notre vie l’alliée par excellence du diable. Elle sert aux intérêts de Satan dans notre vie. Aussi, lorsque nous voulons servir aux intérêts de Dieu et être utile pour le Royaume, le Seigneur nous prescrit premièrement la mort à soi-même.

Galates 2 :20 dit : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »

« Et si je continue à vivre, ce n’est plus mon ancien Moi qui continue à vivre, c’est le Christ vivant qui agit et reproduit sa vie en moi. Le reste de mon existence sur terre est une vie vécue dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé jusqu’à mourir pour moi, à ma place » (Pvv).

NB : Nous devons savoir que Christ n’a pas été notre substitut seulement à la croix, mais il l’est dans la vie de tous les jours.

Il a pris notre place à la croix, et il nous propose de prendre sa place du crucifié dans la vie de tous les jours. Christ veut prendre notre place dans la vie de tous les jours, et c’est la mort à soi-même qui rend ceci possible.

 2 Corinthiens 5 :14-15

Ainsi nous concluons en disant que si dans le naturel, la vie commence par la naissance, dans le Royaume, la vie commence par la mort. Satan pensait qu’en mettant Christ à mort, il l’avait vaincu, mais c’est justement à cause de cette mort qu’il a été, lui, vaincu.

Romains 7 :1-6

Ce texte dit tout en lui-même à propos de la nécessité de la mort à soi-même, car celle-ci nous permet de porter des fruits pour Dieu.

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