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Seigneur, laisse–le encore cette année

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On a dit que « Avance encore », c’est un état, une attitude, une vie qui ne nous permet pas de faire du statut quo. La bonté de Dieu, la grâce de Dieu ne doit pas être prise en vain. Il y a un temps de grâce et il y a un temps de jugement. Le thème de notre message, c’est : « Seigneur, laisse – le encore cette année. » Et trois points graviteront autour de ce thème :

1) Un figuier stérile dans une vigne ;

2) la déception et la décision du propriétaire et

3) l’intercession du vigneron.

1. Un figuier stérile dans une vigne

Regardons de près cette parabole. Il est écrit au verset 6, Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. La première question qui nous vient à l’esprit est la

suivante :

-Qu’est qu’un figuier fait dans une vigne ? Une vigne est un endroit où l’on fait la culture de raisins, et non pas de figuiers. N’aurait-il pas été plus approprié ou du moins plus naturel de dire, ‘Un homme avait un figuier planté dans son verger ? Pour éviter d’en épuiser les ressources, les agriculteurs faisaient pousser sur le même terrain plusieurs variétés de végétaux. Il n’était donc pas rare de trouver des arbres fruitiers dans une vigne ou même au milieu d’une culture de légumes. L’homme dans la parabole avait décidé de planter un figuier dans sa vigne.

Dans toutes les paraboles du Christ, la vigne représente le peuple de Dieu, en l’occurrence Israël. Mais dans notre texte, l’attention se porte non pas sur la vigne, mais sur le figuier qui s’y trouve. Sans doute représente-t-il l’individu, par opposition à la vigne, symbole de la collectivité. Le propriétaire vint non pas pour cueillir des figues, mais pour voir simplement si l’arbre en portait. Cependant il n’en trouva aucune. Un figuier sans figues est un homme sans repentance et qui n’en porte donc pas les fruits.

-Pour le figuier, la question est de savoir si ce manque de fruits est passager ou définitif, autrement dit s’il n’y a plus rien à faire.

Un arbre fruitier ne donne habituellement pas de fruit dans la première année qui suit sa plantation. De façon réaliste, il faut attendre trois ans avant que l’arbre soit assez mature pour produire des fruits. Cela signifie que la première cueillette s’effectue lorsque l’arbre en est à sa quatrième année d’existence. Dans notre parabole, il est raisonnable de penser que l’homme soit venu chercher du fruit sur son figuier après le délai initial de trois ans. Année après année, pendant trois années consécutives, il espérait que l’arbre porterait du fruit. Et pendant trois ans, il a attendu en vain. On peut présumer qu’à ce stade-ci le figuier avait atteint l’âge de six ans.

2. La déception et décision du propriétaire

Verset 7 : Coupe–le ; pourquoi donc use–t–il la terre pour rien ?

Un arbre fruitier qui ne produit rien est une perte pour son propriétaire.

Non seulement il n’apporte rien de bon, mais il nuit aussi à la terre. Il gêne la croissance d’autres plantes par l’ombrage qu’il projette sous ses branches et en attirant à lui les sucs du sol. Cette partie du terrain aurait pu être utilisée d’une manière plus productive. L’ordre d’éliminer un arbre stérile n’a donc rien de surprenant. Tout agriculteur aurait agi de la sorte.

C’est de cette manière que Jean Baptiste a prêché la repentance en Luc 3. Tout juste avant de déclarer que la hache est mise à la racine au verset 9, il dit aux Israélites au verset 8, Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous–mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Autant pour Jean Baptiste que pour Jésus, il y a des indices qui témoignent du caractère authentique de la repentance. Une repentance sincère s’observe dans le comportement de l’individu, par les actions qu’il fait, par des fruits convenables à la repentance.

Ceux qui ne portent pas ces fruits seront condamnés à périr.

Jean 15 est un autre passage qui souligne l’obligation des porter des fruits tout en faisant la même mise en garde. Jésus est la vraie vigne. Toutes les branches en lui. Tous ceux qui professent la foi en Christ, qui ne donnent pas de fruit seront retranchées. Nous lisons au verset 8, Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. Le Seigneur désire être glorifié par nos fruits. Il planta cette vigne dans l’espoir de voir ses branches porter du fruit en abondance. ‘Ainsi, par le fait de donner beaucoup de fruits, vous prouvez que vous êtes véritablement des disciples du Christ.’ Autrement dit, nous démontrons être ses disciples quand nous produisons des fruits. Il s’agit de la même vérité que Jean Baptiste souligne dans son injonction de ‘produire des fruits dignes de la repentance.’

3. L’intercession du vigneron

Nous voyons le vigneron demander la miséricorde. Il intercède en faveur du figuier. Il répondit à son maître en réclamant un sursis d’un an. Seigneur, laisse–le encore cette année (verset 8). Une année supplémentaire plus les six années précédentes font sept. L’arbre aura sept ans au terme de cette période de grâce. Qui est l’homme à qui appartient la vigne ? Qui est le vigneron ?

Dans d’autres paraboles de Jésus, Dieu est représenté sous l’image d’un propriétaire de vigne. Par exemple, dans la parabole des méchants vignerons (Matthieu 21 :33-41), il est tout à fait clair que ‘l’homme ayant planté une vigne sur sa propriété’ symbolise Dieu. Qu’en est-il du vigneron ? Là encore, l’analogie n’est pas difficile à deviner. Qui est celui qui, dans les Écritures, intercède pour les hommes et implore la miséricorde de Dieu ? Nul autre que Jésus-Christ, bien sûr. Il est le grand prêtre de la Nouvelle Alliance qui plaide la miséricorde divine pour tous les peuples. Et le Père céleste se montre plus que désireux à la dispenser … jusqu’à un certain point.

Le rôle de Jésus comme intercesseur est mis en évidence en Luc 22 :31 où le Seigneur dit à Pierre, ‘Simon, Simon, Satan a demandé à vous avoir, mais j’ai prié pour toi. « J’ai intercédé en ta faveur. » Jésus a prié spécialement pour Simon Pierre afin que sa foi ne chancelle pas et qu’il soit gardé par la puissance de Dieu. Combien il est rassurant de savoir que nous avons près du trône de la grâce un Sauveur compatissant qui intercède pour nous !

L’image du vigneron décrit Jésus non seulement comme un intercesseur mais aussi comme un serviteur.

Lorsqu’on étudie le mot « vigneron » dans l’Ancien Testament, on observe qu’il est souvent associé aux gens pauvres. En Ésaïe 61:5, Jérémie 52 :16, 2Rois 25 :12, il est mentionné en même temps que le laboureur. Par conséquent, un vigneron est habituellement identifié à un serviteur. Et c’est précisément ce qu’est devenu Jésus en venant sur terre. Il a pris la forme d’un serviteur. Il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, lit-on dans Philippiens 2 : 7. Jésus est non seulement un intercesseur, il est aussi un serviteur.

Dieu a supporté longtemps notre péché ; nous pouvons espérer qu’Il le supportera encore, mais ne nous attendons pas que Sa patience soit illimitée. Résumons les points essentiels de cette parabole. La situation qu’elle dépeint est similaire à celle vécue par un individu en attente de sa condamnation et à qui, contre toute attente, on retarde la punition pour lui donner une autre chance de se sauver.

Dans sa grande miséricorde, Dieu accorde à chacun un sursis, une période de grâce, voulant que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir (2Pierre 3 :9).

Il est disposé à faire deux miles avec nous. Il en ferait trois ou même quatre s’il le faut pour sauver un pécheur. Mais sa patience a une limite. Il ne peut pas remettre le

Jugement indéfiniment. Quand le sursis arrivera à son terme, le jugement sera inévitable.

Se repentir ou périr, telle était l’alternative rigoureuse que Jésus présenta à la nation juive dans son ensemble. Telle est aussi l’alternative qu’il présente aujourd’hui autant à l’humanité pécheresse qu’à ceux dont la profession de foi ne montre pas les fruits d’une réelle conversion.

Point de décision

Si nous pouvons vous aider à avancer dans la voie de Dieu par la prière ou les conseils tirés de la Parole de Dieu, veuillez nous contacter au Centre Evangélique Francophone La Bannière sise Avenue Essandja n°12-14 (en face de l’Hôtel Phoenix), Q/Bon Marché, Commune de Barumbu.

Tél. +243 81 688 74 80 | contact@labanniere.org | www.labanniere.org | ceflabanniere

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