Les dix lépreux étaient venus chercher la guérison auprès de Jésus à leur grand étonnement, tous dix étaient guéris. Mais 9 sont partis avec leur guérison sans penser à celui qui les avait guéri, mais un seul est revenu pour rendre grâce à Dieu.
Beaucoup de gens cherchent la bénédiction auprès de Dieu, une fois bénis, ils n’ont plus que faire de Dieu.
Les églises sont remplies des gens à la recherche d’une quelconque bénédiction. Après être bénis par Dieu, ils sont plus attachés à la bénédiction plutôt qu’à Dieu qui les a bénis. Tout leur temps, leur attention sont uniquement consacrés à la bénédiction.
Pire encore, il y en qui n’était rien mais que Dieu a béni, et pour conserver cette bénédiction, ils trouvent la protection dans les fétiches, la magie ou les marabouts.
Dans le développement de ce message nous verrons quelques exemples de trois personnages bibliques qui étaient bénis par Dieu, Comment ils se sont comportés vis à vis de Dieu d’une part et vis à vis de la Bénédiction d’autre part.
Ces hommes sont caractérisés par un comportement apparemment contradictoire, incompréhensible, qui s’apparente à la folie mais qui dénote une maturité de la foi et constitue la clé pour plusieurs bénédictions avenir.
Ces hommes de foi, sont pour la plupart des cas mal compris.
1. Trois types de personnes
– Anne (1 Samuel 1:24-28; 2:21)
Anne était stérile et le désir ardent de son cœur était d’avoir un enfant. Chaque année, elle montait au temple avec son mari pour prier. Puisque Dieu écoute la prière, il a fini par lui donner un fils, Samuel. Ce fils était tout pour Anne et même l’amour de son mari ne comblait pas le vide qu’elle ressentait quand elle n’avait pas d’enfants.
Mais Anne va poser un acte que plusieurs mères n’oseront jamais accepter. Elle se priva délibérément de son fils. Elle va déposer son fils au temple pour toute sa vie. Elle a dit au sacrificateur qu’elle est venu prêter son fils à Dieu.
Pouvez-vous imaginer l’âge qu’avait l’enfant quand sa mère est allée le déposer au temple?
Il est vrai que la Bible ne nous dit pas l’âge exact mais elle nous donne un indice. C’est quand elle avait sevré l’enfant. Généralement c’est après 12 mois, à la limite à deux ans. Laquelle de nos mères peut accepter d’aller laisser son enfant au temple, à cet âge ? Surtout que c’était son fils unique.
Pour Israël à l’époque, le sevrage se faisait entre deux et trois ans. C’est donc à cet âge qu’ Anne va se séparer de son enfant sans en avoir d’autres.
– Abraham ( Genèse 22:1-5)
Dieu avait promis à Abraham une postérité alors que celui-ci n’avait pas toujours cet enfant de promesse. Jusqu’à 99 ans Abraham n’avait point d’enfant avec Sarah. C’est à 100 ans qu’il aura Isaac et Sarah avait 90 ans.
Puis Dieu lui demande de lui offrir son fils, celui de la promesse avec toutes les précisions possibles (Genèse 22:2).
Abraham partit pour sacrifier son fils. Pas n’importe quel fils, le fils qu’il avait longtemps attendu, son héritier, celui par qui Dieu lui avait promis la postérité. Mais il doit aller le tuer de ses propres mains. A tout pasteur, tout prophète ou n’importe quel homme de Dieu auprès de qui chercher Abraham pouvait en ce temps-là demander le discernement de cette vision, tous dans l’unanimité pourraient dire que cette vision ne vient pas de Dieu. Car jamais Dieu ne se trompe.
Mais Abraham prit son fils avec tout qu’il fallait pour exécuter la parole de Dieu. Arrivé à un endroit donné, il laisse là ses serviteurs avec la promesse de revenir avec l’enfant dans quelques instants après l’adoration.
– Pierre et ses compagnons (Luc 5:4-7;11)
Pierre et ses compagnons étaient des pêcheurs et un jour, la pêche n’a rien donné. Ils ont travaillé toute la nuit sans rien prendre. Le matin, déçus,découragés et fatigués, ils pliaient bagages pour rentrer à la maison. Soudain Jėsus apparaît, emprunte la barque de Pierre pour prêcher la parole. Après la prédication, il indique à Pierre l’endroit où jeter le filet et pourtant Pierre avait tenté partout sans rien prendre. Il ne pouvait pas s’imaginer attraper des poissons à cet endroit.
Contre toute attente, il va faire une pêche extraordinaire au point de remplir deux barques avec des gros poissons.
Bizarrement après cette pêche, ils vont abandonner tous les poissons pour suivre Jésus.
2. Leçons à tirer de ces histoires
Ces récits nous apprennent que cette femme et ces hommes étaient de personnes de foi. Chacun a exprimé en sa manière sa foi.
– Dans sa manière d’exprimer sa foi, Anne fait de Dieu un débiteur. Elle prête à Dieu son fils.
Dieu ne peut en aucun cas être insolvable. S’il a une dette envers quelqu’un, il a déjà les moyens de la payer.
La question que nous pouvons nous poser est celle de savoir s’il est normal ou possible que Dieu ait la dette de quelqu’un.
Dans Job 41:2 la Bible dit: «De qui suis-je le débiteur? Je le paierai. Sous le ciel tout m’appartient.» Et dans Romains 11:35-36 elle ajoute : «Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour? C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!»
La réponse naturellement serait qu’il est impossible que Dieu ait une dette.
D’ailleurs, Dieu pouvait dire à Anne : “l’enfant que tu as eu m’appartient”.
Mais si la question était posée à Anne, elle dirait que Dieu peut avoir une dette envers quelqu’un.
Tout ce que nous avons, nous est donné par Dieu.
Qu’avons-nous que lui ne nous a pas donné ?
Anne par cet acte a compris qu’elle ne devait pas s’attacher à cet enfant mais plutôt au Dieu qui donne des enfants.
Combien de gens ne sont-ils pas attachés à la bénédiction au lieu de s’attacher au Dieu de la bénédiction.
En prêtant à Dieu son enfant, Anne savait deux choses:
- Malgré que son enfant était trop petit, l’enfant ne mourrait pas car le même Dieu qui le lui avait donné prendra soins de lui;
- Dieu qui a donné un enfant est capable d’en donner autant.
D’où prêter son enfant à Dieu, n’était qu’un acte de foi. Anne savait que Dieu rémunérait la foi. La Bible dit dans Hébreux 11:6 : «Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.»
Vous comprenez que même la motivation pour avoir un enfant n’était pas pour prouver aux gens mais pour adorer Dieu.
Finalement, Dieu va donner à Anne des fils et des filles.
Dans 1 Samuel 2:21 la Bible déclare: «Lorsque l’Éternel eut visité Anne, elle devint enceinte, et elle enfanta trois fils et deux filles. Et le jeune Samuel grandissait auprès de l’Éternel.»
– Quant à Abraham, l’on pourrait dire qu’il a exprimé sa foi de la manière la plus inhumaine qui soit.
La foi est au-delà de nos cinq sens mais s’accorde au cœur de Dieu.
Cet homme se dirige au pays de Morija pour offrir son fils en holocauste. Vous savez, l’holocauste c’est le sacrifice complet. C’est à dire que l’offrande devait être entièrement et totalement consumée. C’est exactement ce qu’Abraham partait faire d’Isaac à la demande de l’Eternel.
Cet acte contraste avec la promesse faite à ses serviteurs «Et Abraham dit à ses serviteurs: Restez ici avec l’âne; moi et le jeune homme,nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous.» (Genèse 22: 5).
La Bible le déclare dans Hébreux 11:17-19 : «C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.»
Pour Abraham il n’y a rien qui soit aussi important que Dieu. Il a donné à Dieu ce qu’il avait de meilleur. Que donnons-nous à Dieu? Généralement c’est notre superflu que nous lui donnons. Celui qui épargne à l’excès s’appauvrit ( Proverbes 11:24).
– Pierre et ses compagnons ont aussi posé un acte de folie pour manifester leur foi.
Ils vivaient de la pêche, ce jour-là ils ont fait une pêche extraordinaire. C’est le jour où ils devraient avoir beaucoup d’argent et de la nourriture pour plusieurs jours pour eux-mêmes et leurs familles mais ils ont tout abandonné (Luc 5:4-7 et 11).
Pierre et compagnie avaient compris que c’est Jésus qui leur avait donné ces poissons. Dès lors, ils avaient un choix à faire entre celui de rester avec les poissons, et de tout abandonner pour suivre celui qui donne les poissons.
Si nous nous attachons à nos poissons, ils finiront mais si nous nous attachons à celui qui donne le poisson.
Lorsque Dieu nous bénit nous devons savoir que ce n’est pas tout ce qu’il a pour nous. Il veut nous donner plus que ce que nous avons déjà reçu. Tout dépend de nous. la meilleure manière de ne pas s’attacher à ses richesses, aux biens de la terre, c’est de penser aux autres. Donner à celui qui est dans le besoin, est une œuvre de la foi.
Nous avons médité sur trois personnages : Abraham, issu de la période d’avant la Loi ; Anne, qui se situe sous la Loi ; et Pierre avec les apôtres, témoins de la période de la Grâce.
À travers eux, nous voyons que la foi n’a pas de frontières, car il est écrit dans Hébreux 10: 38 : « Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. »
Chacun a manifesté sa foi d’une manière remarquable. Dieu les a bénis, mais leur attachement n’était pas tourné vers la bénédiction, plutôt vers le Dieu de la bénédiction. Et plus ils se sont attachés à Lui, plus Il a continué à les bénir.
Quand on laisse tout pour s’attacher à Dieu, on ne perd pas plutôt on gagne.
Point de décision
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