Ce texte se retrouve aussi dans Matthieu 20:20 où il est plutôt question de la mère des fils de Zébédée qui fait la demande en leur faveur. Dans tous les cas, c’est leur volonté qui est engagée pour formuler la demande auprès de Jésus-Christ.
En examinant cette demande, elle paraît incompréhensible. Ce qui est sûr est que Jésus a bien compris la demande et dégage ce que les fils de Zébédée: ils voulaient être les premiers parmi les autres.
C’est normal que de vouloir être grand et béni. D’ailleurs, selon notre thème annuel, nous voulons avancer et avancer encore. Dieu n’est pas contre que soyons grands ou que nous y aspirions. Il a dit à Abraham (Genèse 12:2): je te rendrai grand, et à Israël dans le désert, l’Eternel fera de toi la tête et jamais la queue.
Quand Jésus répond aux fils de Zébédée, il ne dit pas que “vous exagérez”, mais il canalise leur demande et l’oriente vers la vraie grandeur. Il veut enlever leurs yeux de la grandeur selon les hommes pour la diriger vers la grandeur selon Dieu.
1. La grandeur selon les fils de Zébédée
Les fils de Zébédée ne sont pas n’importe qui. Ils font parti des plus intimes de Jésus parmi les disciples. Ils sont membres du pré-carré de Jésus constitué de Pierre, Jacques et Jean. A ce titre, ils ont assisté à beaucoup de miracles que Jésus a opérés à divers endroits. Par ailleurs, leur demande est normale parce que Dieu n’a jamais destiné ses enfants à la médiocrité.
Le problème dans la demande des fils de Zébédée se situe dans leur schéma de grandeur. Pourquoi seulement eux deux et pas les autres? Du reste, les dix autres disciples ont été indignés à la suite de cette demande. Les deux n’étaient pas les plus âgés. D’ailleurs Jean est toujours présenté comme le plus jeune des douze. Simon Pierre était le plus âgé et faisait aussi parti du pré-carré des intimes du Maître.
Chaque jour, nous cherchons la gloire, la bénédiction, … Mais pourquoi voulons-nous ces choses?
La réponse de Jésus indique que la demande des fils de Zébédée avait une couleur des méthodes du monde. C’est pourquoi Jésus établit la différence entre la grandeur selon le monde et la grandeur selon Dieu. Il souligne le fait que la grandeur selon l’homme a pour finalité la domination de ses semblables (verset 41). Ceux qui sont élevés veulent écraser les autres. Et Jésus dit qu’il ne devrait pas en être ainsi parmi les enfants de Dieu.
Dans le monde, les grands font peser leur autorité sur les plus faibles: les patrons n’ont pas d’arriérés de salaire alors que le personnel cumule parfois des années d’impayés, …
Si la grandeur que nous cherchons n’a pour finalité que d’écraser les autres, nous cheminons vers notre propre chute.
La grandeur selon Dieu nous accompagne jusque dans la gloire. Nos œuvres nous précèdent dans la gloire dit la bible.
Pour accéder à cette grandeur (verset 45), le fils de l’homme est venu non pour être servi mais pour servir et donner sa vie pour la rançon de plusieurs. Cette grandeur passe par le renoncement à soi-même pour devenir esclave des autres. Jésus s’est humilié se rendant obéissant jusqu’à la mort de la croix. Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom au dessus de tout nom (Philippiens 2:8-11). S’il ne s’était pas humilié de la sorte il n’aurait pas été souverainement élevé.
Il n’a pas aimé la gloire facile: une fois, Satan lui a promis la gloire s’il se prosternait devant lui, il l’a déclinée. Une autre fois, les hommes qu’il avait nourris de pain et de poisson ont voulu le proclamer roi, mais il a refusé.
2. La grandeur selon Jésus-Christ
Jésus nous montre le chemin de la vraie grandeur. Il n’est pas venu pour être servi mais pour donner sa vie en rançon pour plusieurs autres. Tous ceux qui sont devenus grands selon Dieu ont suivi le chemin tel que tracé par le Seigneur Jésus.
Joseph qui avait reçu une vision de Dieu lui annonçant qu’il deviendrait grand, était pourtant un serviteur de tous. Dieu va le faire entrer dans cette grandeur qu’il lui avait déjà montrée. Cependant, il a connu des moments de souffrance. Il aurait pu se remettre en question. Ses frères l’ont maltraité, puis vendu aux Madianites. Mais cette souffrance était le premier pas vers la grandeur. Les Madianites l’ont vendu à Potiphar. Il a servi dans la maison de ce dernier comme esclave, mais il est jeté en prison pour avoir refusé de pécher avec la femme de son maître qui lui faisait la cour. En prison, il servait les prisonniers. C’est lorsqu’il est allé s’enquérir de la situation du panetier et de l’échanson du pharaon qui partageaient l’infortune de la prison avec lui que les portes du pouvoir se sont ouvertes pour lui.
Parfois, on se remet en question face à la souffrance, on doute de la réalité de la promesse de Dieu. Mais c’est là dans la souffrance que Dieu vient nous relever. Jean-Baptiste en prison a envoyé ses disciples poser la question à Jésus: « es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? » Jésus lui-même a crié à la croix: « Eli, Eli, lama sabachtani? »
De la prison, Joseph est passé à la deuxième position du gouvernement de l’Egypte. S’il n’était pas passé par la prison, il n’aurait pas atteint ce niveau (Genèse 41:40-44).
Les méthodes de grandeur selon Dieu sont empreintes d’humilité. Ce sont ces méthodes que nous devons intégrer si nous voulons parvenir à la gloire véritable.
Point de décision
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