«Isaac creusa de nouveau les puits d’eau qu’on avait creusés du temps d’Abraham, son père, et qu’avaient comblés les Philistins après la mort d’Abraham; et il leur donna les mêmes noms que son père leur avait donnés. Les serviteurs d’Isaac creusèrent encore dans la vallée, et y trouvèrent un puits d’eau vive. Les bergers de Guérar querellèrent les bergers d’Isaac, en disant: L’eau est à nous. Et il donna au puits le nom d’Esek, parce qu’ils s’étaient disputés avec lui. Ses serviteurs creusèrent un autre puits, au sujet duquel on chercha aussi une querelle; et il l’appela Sitna. Il se transporta de là, et creusa un autre puits, pour lequel on ne chercha pas querelle; et il l’appela Rehoboth, car, dit-il, l’Éternel nous a maintenant mis au large, et nous prospérerons dans le pays. Il remonta de là à Beer-Schéba. L’Éternel lui apparut dans la nuit, et dit: Je suis le Dieu d’Abraham, ton père; ne crains point, car je suis avec toi; je te bénirai, et je multiplierai ta postérité, à cause d’Abraham, mon serviteur. Il bâtit là un autel, invoqua le nom de l’Éternel, et y dressa sa tente. Et les serviteurs d’Isaac y creusèrent un puits. Abimélec vint de Guérar auprès de lui, avec Ahuzath, son ami, et Picol, chef de son armée. Isaac leur dit: Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m’avez renvoyé de chez vous? Ils répondirent: Nous voyons que l’Éternel est avec toi. C’est pourquoi nous disons: Qu’il y ait un serment entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions alliance avec toi!» Genèse 26: 18-25
Nous allons considérer les attitudes d’Isaac qui lui ont permis de vivre en paix, pour en tirer quelques leçons :
- Les attitudes d’Isaac
Dans sa quête de trouver un puits et un endroit pour vivre, Isaac a eu deux attitudes :
1 ère attitude: S’examiner
La source des querelles
Dans le récit de Genèse 26: 18-25, Isaac est allé de querelles en querelles. La source de ces querelles, c’est le puits qu’Abraham avait creusé. Certes, Abraham était son père, mais il n’avait pas creusé ces puits dans sa parcelle. C’était chez autrui (les Philistins). Isaac avait-il le droit de discuter ? Il avait compris que ça ne servait à rien.
De nos jours, y a-t-il des situations pour lesquelles les gens se querellent pour ce qui n’est pas à eux ? Oui, il y a des querelles liées à des incompréhensions. On construit dans l’espace vert ou sur la route ou chez autrui, alors qu’on sait que c’est interdit.
Joseph, comme son père Jacob, à Goshen ont demandé qu’on ramène leurs os à Canaan. Il n’ont pas dit: « Ici en Égypte, nous avons construit des maisons et ma famille doit toujours y rester ». Ils ont compris qu’ils n’étaient pas chez eux.
La perte ou le gain ?
Souvent, on n’aime pas perdre. Mais on peut gagner en perdant. “Ils creusent encore un puits qu’ils nomment Ések à cause des querelles. Ensuite, ils se déplacent et creusent Sitna et on lui cherche encore querelle.” (Genèse 26:20). Finalement, Isaac choisit d’abandonner sachant qu’avec Dieu, perdre, c’est gagner plus.
Dans 2 Chronique 25: 6-9, la Bible déclare: « Il prit encore à sa solde dans Israël cent mille vaillants hommes pour cent talents d’argent. Un homme de Dieu vint auprès de lui, et dit : Ô roi, qu’une armée d’Israël ne marche point avec toi, car l’Éternel n’est pas avec Israël, avec tous ces fils d’Éphraïm. Si tu vas avec eux, quand même tu ferais au combat des actes de vaillance, Dieu te fera tomber devant l’ennemi, car Dieu a le pouvoir d’aider et de faire tomber. Amatsia dit à l’homme de Dieu: Et comment agir à l’égard des cent talents que j’ai donnés à la troupe d’Israël? L’homme de Dieu répondit : L’Éternel peut te donner bien plus que cela. »
Joseph a été vendu par ses frères à cause de la jalousie, l’envie occasionnée par ses rêves. Et quand il a été élevé, ce sont les mêmes personnes qui l’avaient vendu qui sont revenues vers lui afin d’obtenir son pardon. Lorsque l’ennemi constate que tu vas prospérer, il fait tout pour te mettre des crocs-en-jambe, te mettre des bâtons dans les roues.
Il t’aide à atteindre la stature parfaite de Christ. Les difficultés rencontrées sont des occasions que Dieu nous donne pour nous examiner, à l’instar de Job qui avait compris qu’il n’avait pas péché. Son cœur ne lui reprochait rien malgré le discours de ses amis et de son épouse. Plus tard, il a été justifié.
La jalousie, l’envie pousse quelqu’un à poursuivre sa cible jusqu’à son anéantissement. Peut-être que quelqu’un cherche-t-il à t’anéantir complètement. Mais Dieu met au large ceux qui lui appartiennent.
Isaac se transporta de Sitna pour creuser un autre puits qu’il appela Rehoboth. Rehoboth veut dire Dieu nous a mis au large. Raison pour laquelle, au verset 22, Isaac dit : « Nous allons prospérer ». Ici, Isaac est béni, mais il ne se sent pas bien ; il n’est pas satisfait ; il n’est pas à l’aise. C’est ainsi qu’il va remonter à Béer-Shéba où il va se passer deux choses :
Dieu lui parle pour l’encourager : « L’Éternel lui apparut dans la nuit, et dit : Je suis le Dieu d’Abraham, ton père ; ne crains point, car je suis avec toi ; je te bénirai, et je multiplierai ta postérité, à cause d’Abraham, mon serviteur. »
Isaac construit un autel. Et c’est seulement en ce moment que ses serviteurs creusent un autre puits pour lequel il est en paix et il a la promesse de Dieu. Avant ce puits, il n’avait pas de satisfaction parce qu’il n’avait pas bâti l’autel. Il fallait qu’il puisse avoir une parole de Dieu pour qu’il soit réellement en paix et ne vive plus toutes ces querelles et contestations.
2ème attitude : Persévérer
L’échec n’est pas synonyme d’abandon. Souvent, on dit : « Il n’y a pas un sans deux » ou encore « un malheur ne vient jamais seul ». Isaac est allé de querelles en querelles jusqu’à ce que Dieu l’ait mis au large.
Ce ne sont pas les difficultés rencontrées qui doivent nous décourager ou arrêter notre course. Dieu les utilise comme des tremplins pour l’accomplissement de son plan dans nos vies.
Joseph se retrouve comme serviteur en Egypte, lui qui jouissait de tous ces privilèges dans la maison de son père est fait esclave. C’était le désert par lequel il devait passer afin de vivre pleinement ce que Dieu avait en réserve pour lui.
Paul et Silas ont été emprisonnés pour avoir accordé un bienfait au nom de Jésus. Malgré les chaînes, ils ne se sont pas arrêtés de louer Dieu.
Bartimée, au milieu d’une grande foule qui voulait le faire taire, il a crié encore plus fort jusqu’à attirer l’attention de Jésus et être guéri.
En lisant 2 Rois 13:16-19, Elisée dit au roi d’Israël de frapper contre terre et le roi frappe trois fois. Mais le prophète lui dit : ”il fallait frapper cinq ou six fois, alors tu aurais battu les Syriens jusqu’à leur extermination.”
1 Rois 18: 41-46 raconte l’histoire d’Elie avec son serviteur au sommet du Carmel. Pour que la pluie tombe, Elie devait fléchir les genoux. Son serviteur a fait 7 fois le tour jusqu’à voir un petit nuage qui annonçait la pluie.
2. Leçons à tirer
Quatre leçons à retenir :
1. Dans ce que nous faisons, il faut toujours avoir un objectif. Celui d’Isaac était de chercher un endroit où résider. Tant qu’il n’avait pas trouvé cet endroit, il n’avait pas arrêté de creuser.
2. Toujours viser l’excellence : Ne pas s’arrêter à Rehoboth mais aller plus loin. Dieu a en réserve le meilleur pour toi.
3. Développer des stratégies pour y arriver : D’abord l’autel, ensuite le puits ; d’abord Dieu et ensuite les besoins personnels pour réussir.
4. Entretenir des bonnes relations en dépit des erreurs des autres. Il faut apprendre à se supporter mutuellement. Abimélec reconnaît que Dieu est avec Isaac et va vers lui. Ce dernier le reçoit et lui pardonne. Joseph a reçu ses frères et les a même pris en charge.
Devant n’importe quelle situation, il faut toujours considérer ses attitudes personnelles ; s’examiner et persévérer si on est avec Dieu dans ce que nous faisons. Isaac avait compris que c’étaient les puits de son père mais son père les avait creusés chez autrui. Ce qui est à autrui est à autrui. Isaac a persévéré dans la recherche du bien-être et a été comblé par le Seigneur. Ainsi donc, Isaac avait un objectif; il visait l’excellence ; il a compris qu’il fallait d’abord l’autel, ensuite ses besoins et enfin, il a pris l’option de pardonner à Abimélec pour vivre en paix.
Point de décision
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